Faune sauvage Nelly Olin confirme le report à 2006 de l'introduction de nouveaux ours
La ministre de l'Ecologie, Nelly Olin, a confirmé que l'introduction de nouveaux ours slovènes dans les Pyrénées, prévue initialement à l'automne, n'aurait pas lieu avant le printemps 2006, a-t-on appris jeudi dans son entourage.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Le 23 juin, peu après son entrée en fonctions, elle avait souligné son attachement au plan de son prédécesseur, Serge Lepeltier, en vue d'introduire cinq femelles dans les Pyrénées. Elle avait toutefois laissé entrevoir un retard de calendrier. Mercredi, lors d'une entretien avec un collectif de défense du plantigrade, Mme Olin a jugé que "la précipitation nuirait à la réussite de l'opération", selon son entourage.
Trois conditions préalables doivent en effet être remplies : un accord de l'ANEM (Association nationale des élus de montagne) ; la signature d'un mémorandum tripartite sur la gestion des ours pyrénéens (France, Andorre et Espagne), et enfin la signature d'un accord de coopération franco-slovène fixant les modalités de capture et de transports des cinq plantigrades. Celle-ci est prévue début octobre, à l'occasion d'une visite de Mme Olin à Ljubljana.
Lors d'une entrevue accordée à l'ANEM le 23 juin, avec ses collègues de l'Ecologie et de l'Agriculture, Dominique Bussereau, le ministre délégué aux Collectivités territoriales, Brice Hortefeux, s'est engagé à leur présenter une Charte qui encadrera la présence de l'ours dans les Pyrénées. La Charte, qui devrait être validée dans les prochains jours et soumise aussitôt après à l'ANEM, "décortique le droit existant" afin de tranquilliser les élus locaux, dont la responsabilité n'a "pratiquement aucune chance" d'être engagée en cas d'incident provoqué par un ours.
Elle laisse par ailleurs la porte ouverte à la capture d'un ours qui aurait un comportement anormal, en vue de sa relégation dans un parc. Les cinq femelles destinées à accroître la population d'ours pyrénéens seront introduites en 2006 mais pas toutes nécessairement au printemps, d'après l'entourage de Mme Olin. "Cela dépendra des possibilités techniques, on en aura peut-être deux au printemps et trois à l'automne 2006 ou peut-être l'inverse".
La population actuelle est estimée entre 14 et 18 animaux, dont deux à quatre femelles, selon Ferus, membre du collectif reçu par Mme Olin. Dans un communiqué publié jeudi, le collectif, Cap-Ours, se dit "déçu de la décision de la ministre de reporter au printemps prochain la restauration d'une population d'ours dans les Pyrénées". "On aurait pu lâcher au moins un ours dès cette année", affirme-t-il. "L'équipe de capture en Slovénie était prête, tout comme l'équipe de réintroduction et de suivi en France (...) et des communes en zone à ours insistaient pour accueillir les animaux sans délai".
Pour accéder à l'ensembles nos offres :